Lisa, volontaire allemande nous raconte sa première expérience de mobilité.

Lisa, 19 ans, voulait vivre une expérience de volontariat. La mobilité en plus? Du bonus!

Pourquoi faire un volontariat et pourquoi en France?
L'année de mon bac, je me questionnais beaucoup sur la formation que j'avais envie et que je pouvais faire après. En paralèlle, je me disais que j'étais jeune et je savais que je voulais faire un volontariat à un moment de ma vie. Ca m'a paru être le bon moment.
J'ai d'abord cherché pour un volontariat en Allemagne axé sur la politique ou l'Histoire et je suis tombée sur le Comité ASF, qui a été créé après la 2nde guerre mondiale pour favoriser la paix.
Je me suis retrouvé dans les idées et les valeurs de cette association et il s'avérait qu'elle proposait la France comme lieu de mission.
Le processus avant départ est assez long : on précise nos préférences de projets et c'est les associations partenaires d'ASF qui choisissent leur volontaire. C'est comme ça que j'ai rejoint l'association Yahad in unum Paris. On travaille sur les génocides, on réalise des interviews avec des témoins de fusillades en Europen de l'Est, on localise des sites d'execution. Les débuts ont été durs mais avec le temps, ça allait mieux. Et puis, on ne fait pas que de la recherche, on travaille également avec des élèves et des étudiants pour informer et sensibiliser sur ces histoires tragiques. On alimente également un musée que l'association a ouvert au Guatemala.

Quand ton association t'a parlé de la MdV, qu'en as tu pensé ?
Ca m'a paru compliqué, il y avait beaucoup de papiers à remplir, des informations à assimiler. J'étais venue pour mon projet et découvrir la ville de Paris. Au début, c'etait dur de s'impliquer dans le projet de la MdV car j'étais très fatiguée (le travail, le Français, etc..) et quand je me sentais bien, j'avais envie de profiter de Paris. Je ne me sentais pas libre. Puis, j'ai compris que la MdV c'était de la bienveillance, que vous étiez là pour nous aider, pour qu'on vive bien notre expérience à Paris.

Aujourd'hui, comment définirais-tu la MdV?
C'est une possibilité supplémentaire de profiter de la vie à Paris en donnant aussi aux autres : tu fais dans choses pour la vie de la résidence et celle du quartier.
1/ tu profites de Paris et tu apprends des autres résidents
2/ tu apportes aux autres avec les ateliers qui sont organisés, avec l'ELS et toutes les rencontres que tu fais.
Pour moi, la MdV c'est avant tout ses résidents : des nationalités, des âges, des parcours et des idées différents. On parle beaucoup entre nous. De tout. On veut changer le monde. On se stimule pour changer des petites choses dans le monde.
Ma vie parisienne est connectée à la MdV car c'est ma base sociale.

Et justement, tu parles de l'ELS (Echange local de services), quelle est ton implication?
Je passais un mercredi après-midi sur deux à l'association Courant d'Art Frais. Ce n'était pas du travail, c'était mon temps libre, mon plaisir. Les responsables sont des filles super! J'ai beaucoup parlé Français et je me sentais utile pour les enfants car fabriquer des marionnettes n'etait pas l'objectif, c'était un outil pour mener un travail social avec les enfants. C'etait super !
Et puis, il y a eu le projet avec Lucile, volontaire pour Coexister. Au début, j'hésitais car après le travail, il fallait retravailler pour préparer cet évenement. Finalement, on s'est rencontré, on a discuté et le projet de Lucile m'a beaucoup plu. Ce que j'ai aimé, c'était de réfléchir, d'imaginer, de créer cette soirée ensemble!

Un conseil pour ton successeur?
Ose parler avec tout le monde. Chacun t'apportera une nouvelle idée !